Les petites salades
A travers cet article nous utiliserons le terme de « petite salade » pour désigner les salades sortant des variétés traditionnelles
comme les laitues ou les chicorées. Les plus consommées restent la mâche, le cresson et le pissenlit. Nous terminerons par un mélange de variété : le mesclun
La mâche : reine des salades d’automne
Riche en oméga 3 et délicieuse à manger, la mâche est sans conteste la reine des salades d’automne.
La mâche, aussi appelée doucette, est une « mini salade » dont les feuilles étroites sont disposées en rosette. Résistante au froid, elle se cultive en fin de saison. Elle peut donc être semée après une autre culture. La mâche a juste besoin d’un sol frais et pas trop argileux.
Quand semer la mâche ?
La mâche se sème de juillet à mi-octobre à la volée ou en ligne espacée de 20 cm. Il faut déposer les graines à 2 cm de profondeur et les recouvrir d’une terre fine puis tasser la terre avec le dos du râteau. Il faut arroser pour que la terre reste humide. La germination prend une quinzaine de jours. Vous pouvez éclaircir les lignes si besoin.
Quand récolter la mâche ?
A partir d’octobre, vous pouvez récolter selon vos besoins. Coupez les plus belles rosettes au ras du sol avec un couteau ou vous pouvez tout simplement extirper le plant de la terre en tirant légèrement dessus. Si vous laissez les racines, il se peut que vous ayez une seconde récolte. La mâche peut se consommer jusqu’au printemps (mars) car elle supporte très bien le froid et les gelées.
Quelles sont les variétés de mâche ?
- La « Ronde maraichère » : C’est une belles salades aux feuilles arrondies. La variété ronde maraîchère est productive et précoce.
- La « Verte de Cambrai » : variété de mâche est très résistante au froid.
- La « Coquille de Louviers » : Une des plus savoureuses ! Croissance rapide et très bonne résistance au gel.
- La « Trophy » : Variété de croissance rapide et très productive, résistante, ses feuilles sont goûteuses
Le cresson : un complément d’accompagnement à la salade traditionnelle
Le cresson alénois a un goût assez fort qui relève bien les salades. Il se consomme aussi bien cru que cuit, en salade, en accompagnement de plats ou en potage. C’est un légume riche en fer, en zinc et en vitamines A et C. Les fleurs sont utilisées comme aromates dans le vinaigre.
Le cresson était autrefois consommé sauvage. Aujourd’hui, il est cultivé en petite quantité surtout dans le nord de la France. Sa production est très délicate. Le cresson apprécie les milieux humides. La culture en bassin ou au bord d’un cours d’eau est donc particulièrement adaptée. Cependant, il est possible de le cultiver au jardin, en pleine terre, à condition que le sol soit riche et humide.
Comment et quand semer le cresson ?
La méthode la plus simple est de le semer directement en pleine terre dès le mois de mars. Pour cela, il faut faire des sillons peu profonds et tasser le fond avec le dos du râteau. Semez le cresson et le recouvrir d’une légère couche de terre fine et bien arrosez. Vous pouvez également le semer à la volée. Après le semis, un éclaircissage est nécessaire dès que les rosettes sont formées. Espacez les plants tous les 10 à 15 cm. Pensez à bien aérer la terre en binant et en désherbant régulièrement. Le cresson est gourmand en eau et demandera des arrosages réguliers.
Quand récolter le cresson ?
La récolte se fait environ 6 à 7 semaines après les semis et se poursuivent jusqu’aux gelées. On récolte les plus grandes feuilles au fur et à mesure des besoins dès qu’elles atteignent une hauteur de 10 à 12 cm. Il faut simplement couper les feuilles à la base de la rosette avec un couteau bien aiguisé en prenant soin de laisser quelques feuilles sur le pied.
Quelles sont les variétés de cresson ?
- Le cresson alénois : il présente de petites feuilles rondes découpées en rosettes et aux tiges très fines.
- Le cresson de fontaine : ses feuilles sont rondes, charnues et d’un beau vert foncé.
Le pissenlit : une plante facile à cultiver
Une des salades peu commune : le pissenlit est une plante herbacée à racine pivotante, qui pousse facilement de manière sauvage dans les prairies. Ne dépassant pas les 10 cm, cette plante se reconnaîtra dès le premier coup d’œil car elle forme une rosette étalée avec des feuilles divisées en lobes aigus. Un latex blanc s’écoule dès qu’on coupe feuilles ou racines. Lorsque la hampe florale unique portant un capitule aux ligules jaune vif apparait, il est trop tard pour cueillir le pissenlit afin d’en faire une salade. Et c’est encore plus vrai lorsque cette fleur a fructifié en se transformant en boule plumeuse.Très rustique, le pissenlit est une plante qui pousse n’importe où. Dans votre jardin, elle se contentera d’un terrain frais et humifère, ainsi que d’un bon ensoleillement.
Quand semer le pissenlit ?
Le semis du pissenlit se fera le printemps, de mars à juin, en enterrant les graines à 1 cm de profondeur. La levée se fait en une quinzaine de jours. Il faudra ensuite éclaircir pour ne laisser qu’un plant tous les 15 cm.
Si vous voulez replanter des pissenlits sauvages, vous pouvez arracher des pieds avec la racine au printemps, la couper en tronçons de 5 cm que vous planterez dans la terre à 15 cm d’écart et 5 cm de profondeur. Un peu de pralin (c’est de l’eau, de la terre de jardin, du compost et du fumier de vache) par-dessus et un bon arrosage feront le reste !
Le seul entretien indispensable au pissenlit est le binage. Pour qu’ils blanchisse, il est possible de le butter environ 3 semaines avant la récolte. Il faut aussi penser à couper les hampes florales avant qu’elles ne se développent et montent en graines.
Quand récolter le pissenlit ?
La récolte se fera avant la floraison.
Quelles sont les variétés de pissenlit ?
- Le « vert de Montmagny amélioré », offre des feuilles foncées très découpées
- « A cœur plein amélioré », forme de grosses touffes compactes bien fournies
Le Mesclun : un mélange de variété
Le mesclun, mot d’origine provençale qui signifie « mélange », est un assemblage de jeunes pousses de plusieurs légumes-feuilles à la saveur douce, amère ou piquante et à la consistance plus ou moins molle ou croquante.
Le mélange de mesclun est variable. Il est à faire soi-même à partir de plusieurs sachets de graines entamés de légumes-feuilles ou bien à acheter tout prêt. Ce qui est intéressant, surtout en début de saison, c’est que toutes les graines sont semées en même temps, sur la même ligne ce qui donne les premières touches de verdures de l’année.
Quand semer le mesclun ?
On le sème de février à septembre, à la volée ou en ligne directement en pleine terre sans prendre de précautions particulières.
Mélangez les fonds de paquets de graines qui ont parfois passé la date de leur pouvoir germinatif. Vous pouvez semer de la laitue, de la chicorée, de la feuille-de-chêne, du pourpier, de la roquette, de l’épinard, du fenouil, du pissenlit, du cresson, de la mâche, de la trévise, …. etc. Le mélange que vous allez faire doit être en phase avec la période où vous allez le semer.
Ratissez légèrement pour mélanger les graines à la terre. Une à deux semaines plus tard, si le semis est trop dense, repassez un coup très léger sur les jeunes plantules. Les plants arrachés peuvent être transplantés dans une autre parcelle.
Protégez contre les limaces. Il faut arroser de manière à maintenir le sol humide et biner régulièrement pour enlever les mauvaises herbes et aérer la terre.
Quand récolter le mesclun ?
Lorsque le mesclun commence à couvrir la totalité du sol, au bout de 5 à 7 semaines après un semis en février et 3 à 4 semaines en été, cueillir les premières feuilles. La récolte peut être variable selon les conditions climatiques.
J’espère que cet article pourra éclairer vos choix, n’hésitez pas en commentaire à apporter
vos expériences ou autres variétés que vous souhaiteriez voir publiées.
