Infusion, décoction et macération

Quelles sont les différences

2
3896
Décoction de prêle
Décoction de prêle

Nous allons définir ces différents termes utilisés fréquemment sur bio-potager qui sont : infusion, décoction et macération.
Il existe de très nombreuses méthodes permettant de se passer des produits chimiques au jardin. L’une d’entre-elles consiste à utiliser les plantes comme produits de traitement. On distingue les extraits fermentés (purins) et les extraits non fermentés (infusion, décoction et macération). On utilise ces différents extraits de plantes comme engrais, insectifuge, activateur de compost ou encore comme fongicide et tout cela sans danger pour notre environnement !

L’infusion

Produit infusé prêt à pulvériser
Produit infusé prêt à pulvériser

Chacun sait comment réaliser une infusion, puisque le thé en est une et le café aussi si l’on y regarde bien. Pour un souci d’efficacité, il est recommandé de plonger les fragments de plantes dans l’eau, puis de mettre à bouillir et enfin de laisser macérer.
Par comparaison avec la décoction, on plonge ici les plantes dans l’eau froide, puis on arrête l’ébullition dès que l’eau frémit. On met alors un couvercle. On laisse infuser jusqu’à refroidissement avant de filtrer. Certains recommandent cependant de pulvériser l’infusion quand elle est à 45°C pour lutter contre les pucerons. De ce fait, les insectes meurent et pas la plante qui les accueille. Les quantités de plantes et d’eau peuvent varier au cas par cas (voir les articles transverses).

Infusion : pourquoi ?

L’infusion est surtout recommandée pour les préparations insecticides. Néanmoins, cette action est surtout visible dans les jardins équilibrés. Si ce n’est pas le cas, le recours aux extraits fermentés et aux décoctions, plus fortement dosées, s’impose. C’est au bout de quelques années de culture, faisant jouer des apports de compost ou de paillages importants, que l’on peut se contenter d’infusions.

Conseils :

  • Vous pouvez conserver une infusion en embouteillant à chaud et en la              stockant dans une bouteille en verre, rangée à l’abri de la lumière.
  • La cause d’échec se limite à l’oubli du couvercle pendant la phase d’infusion.

 

La décoction

filtrage de décoction de prêle
filtrage de décoction de prêle

A la différence des extraits fermentés, les décoctions sont obtenues en faisant bouillir les plantes. On les coupe au préalable assez grossièrement avant de les laisser tremper pendant 24 heures dans l’eau à température ambiante. L’eau devra présenter les mêmes qualités que pour un extrait fermenté (eau de pluie de préférence ou eau du robinet aérée). Les quantités de plantes et d’eau varient au cas par cas (voir les articles transverses).

 

Chauffer à petit bouillon

On emploie un faitout en inox pour mener l’ébullition qui sera maintenue pendant 20 à 30 minutes. Il est important que la préparation soit réalisée sous couvercle. En effet, sans couvercle, les essences les plus volatiles contenues dans les plantes s’échappent dans la vapeur.
On laisse ensuite refroidir (sans retirer le couvercle). On peut ensuite filtrer avant emploi. Les décoctions ne se conservent que 1 à 2 jours maximum sinon ces dernières fermentent (et peuvent être utilisées en extrait fermenté).

Des remèdes puissants

La décoction est seule capable d’extraire certains composants actifs contre les maladies et ravageurs. Certaines décoctions ont pour effet de renforcer les plantes : ainsi la décoction de consoude est à la fois engrais foliaire, insecticide et légèrement fongicide.

 

La macération

Macération de végétaux
Macération de végétaux

Appelée aussi extrait à l’eau froide. Cette préparation consiste tout simplement à laisser tremper les fragments de plante à température ambiante pendant 24 heures.
Les plantes sont soigneusement hachées à l’aide d’un couteau ou de ciseaux (1 kg pour 10 l d’eau hormis la rhubarbe : 500 g pour 3 l pendant 3 jours). Ensuite, on filtre et on pulvérise pur. On ne stocke pas, sinon une fermentation se déclenche. Certaines macérations en ajout d’huile peuvent macérer une semaine, il est alors possible de diluer suivant le type de macération.

Conseils :

Les points clés sont :

  • la qualité de l’eau
  • le soin mis à hacher les plantes
  • la température de l’eau comprise entre 16 et 20°C.

 

Liens externes:
Alsagarden.com

J’espère que cet article vous sera utile, n’hésitez pas en commentaire à apporter
vos expériences.

 

 

Article précédentLa culture de la rhubarbe
Article suivantLa teigne du poireau : identifier et lutter
christ
Christian, créateur du site, je suis jardinier amateur mais passionné. Mon objectif est de rendre accessible l'information en allant à l'essentiel. Partager est important: j'attache beaucoup d'importance aux commentaires et nos échanges afin de parfaire mon expérience.

2 COMMENTAIRES

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrer votre commentaire!
Veuillez entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.