Beaucoup de maladies et de ravageurs s’attaquent aux choux. Nous allons dans cette article vous expliquez les symptômes des principales maladies et ravageurs qui s’attaquent aux choux.
Les maladies du chou
Hernie du chou
La hernie du chou est la maladie redoutée par les jardiniers. Ce champignon s’attaque essentiellement aux racines.
Les symptômes : les feuilles flétrissent par temps chaud puis une décoloration jaune apparait. Le symptôme le plus caractéristique de cette maladie ne se voit pas, c’est le renflement des racines.
Prévention et lutte : il n’existe pas de traitement pour lutter contre ce champignon mais on peut déjà faire en sorte que le sol soit bien drainé. Vous pouvez appliquer de la chaux hydratée pour augmenter le PH de votre sol s’il est trop acide. Allongez aussi les rotations. N’oubliez pas de nettoyer vos outils après avoir retourner une terre contaminé. Soignez le désherbage des mauvaises herbes de la famille des Brassicacées. Cultivez des plantes pièges (Ray-grass, Dactyle, Houlque, Coquelicot, Capucine… ) qui déclenchent la germination des spores, mais sans infester la plante.
Mildiou des crucifères
Maladie due à un champignon qui peut faire de gros dégâts sur les feuilles, du début de l’automne à la fin du printemps de l’année suivante.
Les symptômes : des tâches jaunes à brunes se forment sur la face supérieure des feuilles et un duvet sur la face inférieure sous les tâches.
Prévention et lutte : Pensez à éliminer les végétaux en fin de récolte. Espacez les plants pour éviter les densités trop élevées qui empêchent la circulation de l’air et maintiennent des taux d’humidité favorables au développement de la maladie. Supprimez les premières feuilles malades, d’autant plus qu’elles sont jeunes. A titre préventif, ne négligez pas de traiter avec une décoction de prêle, voire d’ail, surtout si le temps est humide. Il est aussi possible de traiter, tous les 8 jours, par pulvérisation avec de la bouillie bordelaise par exemple. Évitez l’application en période de floraison, en raison des brûlures qui pourraient en découler.
Alternariose
L’alternariose est due à deux espèces de champignons répondant aux noms d’Alternaria brassicae et Alternaria brassicicola. Elle s’attaque aux différentes espèces de choux : brocoli, chou-fleur, chou pommé.
Les tâches noires
Cette maladie due au champignon Mycospharella brassicicola.
Les symptômes : Ce champignon provoque des tâches grises, circulaires ou ovales, situées entre les grosses nervures des feuilles. Elles peuvent être auréolées de jaune. Les symptômes apparaissent d’abord sur les feuilles les plus anciennes ce qui provoque leur chute prématurée, affecte la production et provoque une diminution de la taille des pommes.
Prévention et lutte : espacez les plantations (aération), n’arrosez pas par aspersion durant le développement des plants et effectuez une rotation longue des cultures. Optez pour des variétés résistantes à la maladie. Dès les premiers symptômes, éliminez les feuilles atteintes et pulvérisez un antifongique (bouillie bordelaise, décoction d’ail…).
Les ravageurs du chou
Les altises
L’altise est un insecte qui parasite de nombreuses plantes potagères à la fin du printemps.
En matière de traitement biologique, une pulvérisation d’infusion de tanaisie ou d’absinthe, ou encore de purin d’ortie (2 applications à quelques jours d’intervalle) a souvent raison du parasite. En cas d’infestation importante, vous pouvez essayer un insecticide naturel à base de pyrèthre ou d’huile de neem. La pose de pièges (plaques ou bandes collantes, blanches ou jaunes) permet, dans une certaine mesure, de limiter les populations d’individus adultes.
Cécidomyie du chou
La larve de cécidomyie, une très petite mouche brun clair à la tête noire. Elle s’attaque essentiellement au chou-fleur.
Les symptômes : les feuilles sont boursoufflées et le bourgeon central est endommagé voire détruit.
Prévention et lutte : Éliminez les plants atteints. Préventivement, couvrez les semis en pépinière d’un voile anti-insectes. Traitez à l’extrait fermenté de fougère et au savon noir.
Les limaces
La limace est un petit gastéropode qui fait beaucoup de dégâts dans le potager. Elle s’attaque notamment aux belles feuilles tendres du chou.
Les symptômes : les feuilles sont grignotées avec des traces de mucus ce qui provoque la disparition du plantule.
Prévention et lutte contre les limaces : Protégez leurs ennemis naturels : hérisson, orvet, batraciens, musaraignes, ver luisant et de nombreux oiseaux… Pratiquez des arrosages peu fréquents, mais très abondants et aussi localisés que possible, de préférence le matin. Le purin de limaces, préalablement tuées, fermenté pendant dix jours, semble être un bon répulsif. Fort malodorant, il est à verser autour des planches menacées, mais il faut le renouveler régulièrement. Les barrières physiques : cendre, suie, poudre de roche… ne sont efficaces que jusqu’à la prochaine pluie. Un peu court ! Afin de lutter contre les limaces, vous pouvez aussi disposer des pièges avec de la bière mais c’est beaucoup de travail pour un maigre résultat.
Une méthode de lutte biologique est aussi possible. Le recours à des nématodes auxiliaires, vers microscopiques prédateurs spécifiques des limaces. Les nématodes recherchent activement leurs proies, pénètrent dans le corps de leur victime par l’orifice respiratoire et y répandent les bactéries qui lui sont fatales. Les limaces visibles en surface présentent un gonflement caractéristique, mais toutes celles qui sont dans le sol sont également atteintes. Une application au printemps vous débarrasse en principe pour toute la saison des petites limaces dont les déplacements sont réduits. Cette méthode se présente en poudre mais est très onéreuse.
Le phosphate de fer, non-toxique pour les autres espèces et pour le milieu, remplace avantageusement le métaldéhyde. Il inhibe l’appétit des limaces, qui retournent vers leurs abris pour mourir. Le produit reste actif plus longtemps s’il est abrité (sous une tuile ou sous un petit tunnel réalisé avec une bouteille en plastique). A disposer aux extrémités de vos planches (une cuillère à soupe pour chaque abri). Le produit se dégrade en phosphates et en fer. Il est désormais homologué en France.
Mouche du chou
C’est surtout la larve de la mouche qui s’attaque au chou.
Les symptômes : la croissance de vos plants devient faible, les feuilles flétrissent. Les larves blanches sévissent, creusant des galeries du collet vers les racines des choux. Elles apparaissent du début du printemps à la fin de l’été.
Prévention et lutte : Les plantes sensibles doivent être mises en terre profondément, voire buttées. Ensuite, binez régulièrement autour des pieds et arrosez le feuillage des choux par aspersion afin de perturber le cycle biologique des mouches. Entourez également la base des jeunes plants d’une collerette (en carton, plastique…) de 12 cm de diamètre environ, afin d’empêcher les femelles de déposer leurs œufs sur le sol. Des voiles anti-insectes peuvent être posés, ainsi qu’un paillis de plantes répulsives (absinthe, tanaisie, …) installé au pied des légumes qu’il faudra renouveler régulièrement. Vous pouvez également compter sur l’aide de quelques auxiliaires comme les carabes, les staphylins ou de nombreux parasitoïdes pour lutter contre la mouche du chou.
Noctuelle du chou (ver gris)
C’est une espèce de chenille qui ressemble à un ver gris qui vit sur et dans le sol. Elle est difficile à repérer.
Les symptômes : elles se nourrissent que des grandes feuilles et ne laissent derrière elle que les nervures, des trous et des excréments. Les chenilles détruisent un grand nombre de feuilles et leurs excréments s’accumulent au cœur du chou, et de ce fait réduisent la valeur des cultures infestées.
Prévention et lutte : Au printemps, vous pouvez poser un voile anti-insecte pour protéger vos cultures potagère. Vous pouvez aussi effectuer des pulvérisations de décoction de pyrèthre (ou tanaisie) ou d’infusion d’absinthe, qui agissent comme répulsif et éloignent les papillons femelles à la recherche d’une plante hôte. Enfin, si vos plantes ont été attaquées par des chenilles de noctuelles au cours de l’année, vous pouvez, durant l’hiver qui suit, réaliser des binages au pied des plantes, voire carrément retourner la terre (au potager par exemple) : cela permet de faire remonter à la surface les chenilles qui hibernent dans le sol, et donc de les exposer au gel et aux prédateurs (oiseaux).
Piéride du chou
La piéride est un papillon blanc qui pond ses œufs sur les feuilles de chou. En effet, quand ils éclosent ils deviennent des chenilles qui causent des dégâts dans le potager.
Les symptômes : les chenilles, lorsqu’elles sont peu nombreuses et au début de leur développement, se contentent de faire quelques trous dans les feuilles les plus externes. Elles gagnent ensuite le cœur et leurs excréments s’accumulent entre les feuilles, ce qui souille le chou et peut le rendre impropre à la consommation.
Prévention et lutte : l’installation d’un filet de protection peut être une solution pour empêcher les papillons de venir pondre sur vos plants. Vous pouvez inspecter régulièrement le dessous des feuilles afin de repérer les œufs et de les écraser. Vous pouvez également jouer la carte des plantes compagnes : à proximité des choux, plantez tomates, céleri et aromatiques comme la menthe, le romarin, le thym l’absinthe, la sauge ou la verveine, qui ont la réputation d’éloigner les piérides à la recherche de plantes hôtes pour leur ponte. En revanche, évitez d’installer des capucines, car celles-ci attirent ces parasites.
Le traitement contre les chenilles de piérides consiste en des pulvérisations de Bt (Bacillus thuringiensis) associé ou non à des pyréthrines (c’est souvent le cas avec les produits du commerce). Des infusions de tanaisie, d’absinthe, de pyrèthre ou de verveine peuvent aussi être utilisées, aussi bien en préventif qu’en curatif.
Puceron cendré du chou
Le puceron est l’insecte que l’on trouve souvent dans le potager. On en rencontre de toutes les couleurs et s’est souvent quand ils sont en nombre que l’on s’aperçoit des dégâts.
Les symptômes : les feuilles s’enroulent et se décolorent.
Prévention et lutte : Vous pouvez attirer les auxiliaires en semant des fleurs mellifères ou planter de la cataire qui éloigne les pucerons. Mais vous pouvez aussi pulvériser avec une solution à base de savon noir, purin d’ortie ou de fougère vos plantes. Essayez aussi un traitement à base d’huiles essentielles.
Source : rustica
J’espère que cet article vous sera utile, n’hésitez pas en commentaire à apporter
vos expériences.
Bonsoir Michel
Je suis moi même assez surpris surtout par la partie agressive de ce type de pou. Sincèrement je ne vois pas. Attendons peut être un autre commentaire qui pourrait nous éclairer.
Bonjour Christ,
J’ai bien enregistré tous les ravageurs et toutes les maladies du choux énumérés sur votre article les concernants, mais il semblerait que vous en ayez oublier, car j’ai dans mon jardin ( bio) un ravageur que n’avez pas listé, il ressemble à un petit pou minuscule qui vole et qui pique quand on le dérange, je puis vous assurer. J’ai fais des recherches de mon côté mais aucun site n’en fait mention, qu’est ce ?
Merci de votre retour, cela peut également rendre grandement service à d’autres jardiniers.
Cordialement.
M. Maillard Michel